L’hymne national algérien a été écrit en prison en 1956 par le poète militant Moufdi Zakaria pendant la guerre d’Algérie. Il était très attaché à l’unité du Maghreb sur la base de l’Islam, de la berbérité et de l’arabité au delà de tous les clivages aussi bien national que religieux.
En plus de cette volonté d’unir le Maghreb face à l’impérialisme militaire, politique, économique et culturel de la France; il a aussi manifesté les liens qui lie le Maghreb au Proche et Moyen Orient, et la nécessité de ne jamais l’oublier: « Notre patrie est l ‘Afrique du Nord, patrie indissociable de l ‘Orient arabe dont nous partageons les joies et les peines, les ardeurs et la quiétude. Nous unissent à lui, pour l’éternité, les liens de la langue, de l’arabisme et de l’Islam ». La version définitive du chant révolutionnaire algérien « Qassaman » en 1957 aura été une belle démonstration de cette union du Machrek et du Maghreb avec une musique composée par l’égyptien Mohamed Fawzi le tout enregistré dans un studio tunisien. Alors qu’en France, certains prônent une théologie de l’acculturation afin de nous diluer dans une République qui se dit « non-miscible » avec notre identité; il nous est plus que nécessaire d’appliquer une théologie de la réappropriation et de l’affirmation de notre identité afin de nous unir autour des grands principes qui nous lient au delà des petites différences qui nous divisent.

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